APPEL D'ABIDJAN

L'Appel d'Abidjan


En septembre 2019, à l’initiative d’Afruibana, les producteurs ACP de bananes ont solennellement lancé l’Appel d’Abidjan à destination des autorités européennes et des institutions internationales. La cérémonie s’est déroulée à l’hôtel Radisson Blue d’Abdidjan en présence du Ministre de l’Agriculture ivoirien, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, du Ministre du Commerce camerounais, M. Luc Magloire Mbarga, ainsi que de plusieurs ambassadeurs de pays africains, caribéens et européens et des représentants des institutions internationales.

Pendant trois jours, les délégations de producteurs de bananes de plusieurs pays ACP – Assobacam (Cameroun), OBAM-CI et OCAB (Côte d’Ivoire), Adobanano (République Dominicaine), BPA (Ghana) – et de plusieurs pays européens invités dont l’ASPROCAN (Îles Canaries) et l’association des producteurs de bananes de Madère se sont retrouvées à Abidjan pour travailler ensemble à la promotion d’une filière banane durable et responsable et à la défense de leurs intérêts communs sur le marché européen. Les délégations ont pu profiter lors de ces journées d’interventions d’experts de la Banque africaine de développement et du CIRAD et visiter la bananeraie de Grand-Fleuve ainsi que le terminal fruitier d’Abidjan.

À l’issue des travaux de ce séminaire, les producteurs ACP de bananes ont lancé l’Appel d’Abidjan avec trois principales revendications :

  1. Que l’Union Européenne confirme son engagement à ne pas baisser les tarifs douaniers appliqués aux pays andins et d’Amérique centrale en-dessous de 75€/tonne et à maintenir cet engagement en ne procédant pas au démantèlement tarifaire.
  2. De mettre en place un mécanisme de régulation qui remplacera le mécanisme de stabilisation prévu dans les accords avec l’Amérique Centrale et Andine, dont l’application arrive à son terme et qui s’est révélée en pratique inappliquée. Un mécanisme pourrait être conçu après consultation des parties prenantes, avec notamment de nouveaux critères d’évaluation plus transparents et des mesures d’intervention effectives.
  3. La mise en place d’un nouveau programme d’accompagnement qui répond d’une part aux stratégies nationales spécifiques et d’autre part à la stratégie globale actuelle des pays ACP pour leur faciliter et appuyer leur accès à l’investissement privé en vue du développement des capacités locales de production.